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Le commerce de proximité désigne les commerces pratiquant la vente au détail dans lesquels le consommateur se rend fréquemment, voire quotidiennement ; il inclut également des commerces implantés dans certaines rues ou quartiers commerçants des villes.
On parle par exemple de commerce de proximité concernant les boulangeries, épiceries, drogueries ou cordonneries.
C'est un commerce qui a fortement régressé avec le développement de la grande distribution (supermarchés et hypermarchés) et du commerce en ligne, mais qui, selon certains scénarios prospectifs, pourrait être amené à se renouveler et se (re)développer
En France, les magasins dits « de proximité » (commerce alimentaire) vendent des produits principalement alimentaires de première nécessité et d'autres produits qu'on peut trouver dans un supermarché, avec des horaires généralement allongés.
Les années 1990 ont été marquées par un ralentissement très net des fermetures de ces commerces. L'étude mentionne que les espaces en centre-ville revêtent un caractère agréable relevant de « l’achat coup de cœur », alors que les grandes surfaces de périphérie sont appréciées pour leur fonctionnalité en regroupant les courses.
La France a vu fleurir plusieurs opérations de revitalisation des commerces de proximité, notamment en centre-ville, où les pouvoirs publics se sont saisis de la question. À Paris, en 2004, la ville s'est engagée dans des opérations Vital'Quartier pour le maintien et le développement des commerces de proximité, ou la spécialisation commerciale de certains quartiers.
À l'échelle nationale, un portail internet gouvernemental "Cœur de ville" a été imaginé pour coordonner l'action des acteurs de revitalisation des centres-villes.
Commerce de proximité et mobilité urbaine
Importance des déplacements urbains
La proximité géographique favorise les déplacements à pied ou à vélo : la clientèle intégralement piétonne ne constitue que 5 à 20 % de la clientèle du centre-ville, et une part voisine du chiffre d’affaires.
Les flux motorisés liés aux achats particuliers représentent 50 % du trafic de marchandises en ville, de sorte que le commerce de proximité peut également favoriser l'émergence d'une nouvelle offre de service de livraison aux particuliers. C'est la raison pour laquelle les politiques de déplacements urbains accordent aujourd'hui un intérêt particulier au commerce de proximité et aux mobilités douces.
Intérêt d'un point de vue environnemental
Une étude de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité a calculé « que le commerce de proximité, grâce à une répartition modale différente des déplacements de la clientèle, suscite trois fois moins d’atteinte à l’environnement, par kilogramme d’achats, que l’hypermarché». De plus, des initiatives pour la création de commerce électronique de proximité permet de consulter les produits chez soi au lieu de se déplacer.
Le commerce de proximité présente l'avantage de réduire les déplacements automobiles tout en favorisant les déplacements « doux » (marche à pied, bicyclette, transports collectifs).
Pourquoi le commerce de proximité séduit-il autant ?
Les journées de travail s’enchaînent et les horaires sont parfois tardifs. Les personnes actives n’ont pas forcément envie de sacrifier leur samedi après-midi pour faire leurs courses.
Le commerce de proximité apporte une réponse satisfaisante en permettant de réaliser ses achats au jour le jour. A contrario, les hypermarchés voient leurs ventes baisser de manière régulière.
D’autre part, de plus en plus de consommateurs s’engagent dans une démarche de consommation consciente. Ils souhaitent des produits et des services de meilleure qualité et qui correspondent à leur éthique. Ils se tournent alors vers des enseignes de proximité mettant en avant des pratiques réfléchies, voire engagées.
En associant les aspects pratique, humain, éthique et qualitatif, la proximité s’impose ainsi comme l’avenir du commerce.
Le commerce de proximité : du lien avant tout.
Le contact relationnel tissé au fil du temps avec les commerçants du quartier est très appréciable pour le client. Le commerce de proximité permet, d’obtenir des informations sur la provenance des produits en rayon des conseils d’achat et d’utilisation mais aussi des rencontres et des discussions avec d’autres clients.
Ce lien social est d’autant plus important dans les zones rurales ou défavorisées.
Commerces de proximité et ruralité : une inégalité territoriale.
La cartographie des commerces de proximité montre une grande disparité entre zones urbaines et zones rurales. Si les zones urbaines ont vu leur nombre de commerces de proximité exploser ces dix dernières années, les communes rurales, quant à elles, peinent à dynamiser leur implantation.
Les français sont pourtant nombreux à souhaiter voir se développer des petits commerces près de chez eux en campagne.
Extraits des sites : Wikipédia et creerentreprise
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